Dimanche 21 août 2016

08:12
Toujours trop tôt, nous sommes déjà sur le quai à attendre le bateau de 8h40 pour Hiroshima. Pour l’instant nous sommes seuls dans la salle d’attente. Au loin nous entendons les mouettes et dans notre mémoire nous voyons encore la réceptionniste de l’hôtel pliée en 2 puis en train de nous dire au revoir de la main. C’est peut-être une tradition, mais ça n’en est pas moins touchant pour autant.
Le petit-déjeuner de ce matin était comme hier. Notre nouveau serveur était là, mais cette fois il ne nous a pas servi, une de ses collègues tout sourire le remplaçait.

16:49
Dans la petite chambre de l’hôtel de Himeji, avec vue sur le parking d’à côté, nous faisons nos comptes et organisons nos dernières heures au Japon.
Nous venons de visiter le château d’Himeji, une imposante construction qui a survécu aux bombardements de la 2nde Guerre Mondiale par miracle. Depuis la gare, nous le voyions déjà au bout d’une large avenue.
En arrivant nous avons déposé les valises à l’hôtel même s’il était trop tôt pour faire le chack-in (qui avait raison ?). Il me semble qu’aujourd’hui est la journée la plus chaude que nous ayons vécu ici. Un couple de japonaises (mère et fille sans doute) a blagué avec nous à ce propos dans un anglais très correct.
Comme lors de la visite du château d’Hikone, l’extérieur est le plus beau. L’intérieur reste très sobre.
Mais la journée a commencé bien plus tôt. Le bateau Miyajima-Hiroshima était une excellente idée. Nous étions les seuls passagers, avec le capitaine et un steward assez âgé qui est devenu notre guide avec son anglais rudimentaire. Il nous a montré un très vieux phare (à peine une lanterne shinto de grande taille déposée sur un rocher), des bancs d’huitres (il y a une histoire avec une maladie dans les années 70 qui les a décimé, mais nous n’avons pas tout compris), un sous-marin (la base navale est au fond de la baie), l’usine Mitsubishi qui fabrique les ailes de Boeing (si on a tout bien compris), le pont orange sous lequel le bateau passe avec une marge de 10 cm (nous avons pu sortir sur le pont du bateau avec lui à ca moment là)… Et enfin le dome, symbole de la destruction par la bombe atomique. Très fort comme image. Monsieur nous a dit au revoir avec un parfait « merci beaucoup » en français. On adore.
Dans le parc du mémorial, nous avons vu le monument aux enfants (et ses millions de grues origami), la flamme éternelle (qui vient donc du sanctuaire de la montagne de Miyajima) et la grande cloche, point exact où la bombe a explosé à 600m d’altitude. À 500m à la ronde, aucun corps n’a été retrouvé. Silence. C’est très marquant. Comment quelque chose de pareille a pu arriver ? Surtout quand on voit dans quel état les villes japonaises étaient déjà…
Reprendre le train, aller à la gare, se perdre entre les niveaux de magasins, chercher le tampon du coin (Oh, il y en a 2 différents !), tout continue après.

20:55
Hôtel. Ce soir nous avons vécu deux moments Lost In Translation comme jamais. Le premier au restau. Nous avons choisi une des suggestions de l’hôtel : viande grillée. On cherchait en fait de la viande de Kobe. Au menu, que des kanjis écrits à la main, pas de photo d’assiette ni de modèle dans la vitrine. Difficilement nous avons pris un assortiment de viandes à griller sur pierre. Je soupçonne le serveur de nous éviter… mais que faire d’autre quand on ne peut pas communiquer. Les seuls mots anglais étaient sur la porte des cabinets « boys »-« girls » et dans la musique de fond avec des classiques des années 70/80 revus en mode voix et piano. À la fin, en montrant sur le guide, j’ai réussi à demander l’addition.
Plus tard, à la gare, nous avons réussi à avancer les tickets de train de demain, mais Cyrille parlait anglais, et le monsieur du guichet lui répondait en japonais…
Malgré les ampoules de Cyrille, nous avons fait un tour au centre-ville. Au drugstore Cyrille a réussi à se faire comprendre (une pommade pour les ampoules au pied). Cet après-midi, l’expérience avait été moins réussie… Puis glace et tapioca et retour, avec un passage au 7/11 pour un dernier goûter sucré. Les nouilles offertes par l’hôtel entre 21h et 23h ne nous tentent pas. Par contre, un dernier petit onsen avant de dormir…

Author: Rafael

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